MSR de Deloncle et PPF de Doriot
Tout comme le RNP, le Parti Populaire Français (PPF), fondé en 1936 par l’ancien dirigeant communiste Jacques Doriot, exclu du parti, ne rassemble qu’une poignée d’adhérents dans le département (1 permanence à Saint-Brieuc, une section à Saint-Quay).
Mais par son appui tactique à Pétain, il sait entretenir de bonnes relations avec le préfet et le groupe Collaboration, absorber le MSR et se rapprocher du PNB en 1942-1943. En outre, il bénéficie parfois de la visite d’un Jacques Doriot qui vient se reposer sous bonne garde dans la villa de sa mère au Val-André.
En 1942, le Mouvement Social Révolutionnaire (MSR), fondé par d’anciens cagoulards (extrême droite) comme Deloncle, se dissout. Dans les Côtes-du-Nord, le MSR est phagocyté par le PPF auquel adhèrent 23 adhérents du MSR.
Le PPF mène des campagnes anticommunistes et antisémites comme lors de la projection du « Juif Suss » en septembre 1942 à Saint-Brieuc. Les papillons distribués par les Jeunesses Populaires Françaises (JPF) attaquent le communisme et dénoncent les bombardements alliés. En période de pénurie de papier, les grandes affiches de propagande du PPF montrent les facilités dont jouissent les partis collaborationnistes.
A l’été 1943, le PPF compte encore 25 militants dont quelques JNP et environ 50 adhérents et sympathisants. Mais à la fin 1943, il éclate à la suite de divisions internes. Ses dirigeants n’échapperont pas pour autant à l’épuration.